La myopie est la manifestation visuelle d'un globe oculaire dont la longueur est trop importante par rapport à un oeil emmétrope (normal). La longueur excessive du globe a pour conséquence des images qui se forment en avant de la rétine et non pas exactement sur cette dernière, impliquant un flou en vision de loin. La vision de près est généralement bonne, sauf si un astigmatisme est associé à la myopie.

Le plus souvent, le praticien à l'origine du protocole est un ophtalmologiste ou un pédiatre sensibilisé aux risques associés à la forte progression de la myopie chez un enfant ou un adolescent. L'initiative peut également venir des parents qui sollicitent l'avis d'un de ces deux praticiens. Ces derniers réfèrent leur jeune patient vers un spécialiste de l'adaptation en lentilles sur mesure, l'optométriste-contactologue. Une fois l'adaptation terminée, le suivi est réalisé de manière conjointe entre l'ophtalmologiste référent et l'optométriste, et ce, sur plusieurs années. 

A partir de huit ans pour les solutions en lentilles de contact et en approche fonctionnelle. L'ophtalmologiste référent peut initier plus tôt un traitement pharmaceutique. Les solutions environnementales et ergonomiques doivent devenir des habitudes dès le plus jeune âge.

Il est aujourd'hui estimé qu'une augmentation de la myopie supérieure d'une demi-dioptrie par an (soit 0,50 dioptrie) nécessite une prise charge de l'enfant ou de l'adolescent.

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Tant que la croissance de l'adolescent n'est pas terminée, les solutions de freination et de contrôle de la myopie sont à envisager.

Pas systématiquement, mais l'enfant d'un, ou a fortiori, de deux parents myopes a plus de chances de devenir myope à son tour, et ce, dans des proportions impossibles à anticiper. Il est donc essentiel de faire vérifier la vue de votre enfant tous les ans par un ophtalmologiste qui évaluera la rapidité de la progression de sa myopie et le réfèrera, si nécessaire, pour un protocole de freination.

Un facteur génétique indiscutable est à l'oeuvre dans la progression de la myopie chez l'enfant. Il ne touche pas systématiquement et également tous les enfants d'une même fratrie. D'autre part, des enfants d'une même fratrie peuvent avoir des styles de vie différents, l'un pouvant privilégier le temps passé en extérieur, l'autre passant beaucoup de temps à solliciter sa vision de près sur tablettes et écrans.

La myopie évolutive prend des proportions alarmantes dans tous les pays industrialisés. La raison principale en est la "surcharge" d'activité en vision de près imposée par nos sociétés, le manque de temps passé à l'extérieur à la lumière du jour, associés à un facteur génétique. 

Non. Ces solutions ne peuvent que ralentir, ou arrêter dans le meilleur des cas, une progression de la myopie. Il n'est pas possible de diminuer la myopie existant au moment ou le traitement est commencé, ce qui rend d'autant plus important le dépistage précoce et la mise en oeuvre rapide du protocole de freination.

Le plus souvent, ces techniques chirurgicales ne sont pas envisageables car l'accroissement de la longueur du globe oculaire de l'enfant se poursuit jusqu'à la fin de sa croissance. Toutefois, seul votre ophtalmologiste est qualifié pour évaluer l'opportunité d'une éventuelle intervention en chirurgie réfractive.

Une visite chez un ophtalmologiste est indispensable avant de commencer le traitement. Toutefois, les parents peuvent prendre directement rendez-vous au Centre pour plus d'information sur les options envisageables, mais la mise en oeuvre des solutions ne pourra débuter qu'après la visite chez l'ophtalmologiste.